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COMPRENDRE LE POUVOIR DES EMOTIONS

Toute la charge émotionnelle qui est en vous maintenant, a commencé par une émotion que vous avez rejetée

Toute la charge émotionnelle qui est en vous maintenant, a commencé par une émotion que vous avez rejetée

Depuis notre plus jeune âge, nous avons réprimé inconsciemment d'innombrables émotions négatives qui sont stockées dans notre mental subconscient. Et quand les émotions négatives y restent enfouies, cela a pour effet de nous vider de notre énergie et de limiter notre vie. Toute cette énergie bloquée, emprisonnée dans le corps, a des effets sur notre santé et sur les situations que nous sommes amenés à vivre.

Les émotions négatives sont celles que nous refoulons en les enfouissant au plus profond de nous-mêmes. Les émotions enfouies et les émotions négatives sont la même chose. La fureur que vous ressentez lorsque vous vous mettez en colèer est celle que vous avez refoulée au tréfonds de vous-même et qui s'est inscrite sur votre disque dur de l'inconscient.

De plus, toutes sortes de pensées négatives sont associées aux émotions négatives que nous avons refoulées, que ce soit les pensées qui nous ont rendus tristes ou toutes celles que nous avons eues depuis, en lien avec ces émotions négatives. Les pensées associées à une émotion négative refoulée nous enferment dans la cage du mental. Dès lors, celui-ci s'emploie à les recycler, ce qui a des effets négatifs dans notre vie et nous empêche de réaliser ce que nous sommes réellement.

 

Les bébés et les enfants de moins de trois ans ne refoulent pas leurs émotions, parce qu'ils vivent naturellement dans leur vétitable nature qui est Conscience, de sorte qu'ils ne restent pas bloqués sur une émotion. C'est pourquoi les nouveaux-nés et les tout-petits passent en l'espace de quelques secondes des larmes à des sourires, puis au rire. Ils ne résistent pas à ce qu'ils ressentent.

Mais une fois adultes, nous sommes si doués pour refouler nos émotions négatives que, la plupart du temps, cela devient même une seconde nature. Nous sommes devenus aussi bons, voire meilleurs pour les refouler que nous ne l'étions pour les accueillir sans nous y accrocher. En définitive, nous avons tous refoulé tellement d'énergie émotionnelle en nous que c'est un peu comme si nous étions des bombes à retardement. Bien souvent, nous ne savons même pas que nous avons refoulé nos réactions émotionnelles, jusqu'au moment où c'est trop tard : notre corps montre des signes de maladie lié au stress, nos épaules sont remontées jusqu'aux oreilles, nous avons des noeuds dans l'estomac, à moins que nous n'ayons pas pu nous empêcher d'exploser de colère, de dire ou de faire certaines choses que nous regrettons maintenant.

 

Quand vous vivez quelque chose qui provoque en vous des émotions négatives, si vous ne les libérez pas complètement, vous allez les réprimer et les intérioriser. Même quand vous avez le sentiment d'avoir un poids en moins sur la poitrine ou que la situation qui vous avit contrarié est désormais réglée, tant que vous n'aurez pas abandonné cette émotion négative, tant que vous ne vous serez pas libéré de cette charge émotionnelle, elle demeurera en vous et sera refoulée dans le mental subconscient.

Refouler nos émotions revient à les mettre sous un convercle, à les reléguer à notre subconscient, à les nier, à les réprimer et à prétendre qu'elles n'existent pas. Toute émotion qui se présente et dont nous nous emparons est stockée automatiquement.

Imaginez par exemple, que vous vous sentiez très déçu après une discussion avec un membre de votre famille ou un ami. Vous êtes dépité parce que vous estimez qu'il vous a laissé tomber. Tant que ce sentiment demeure refoulé en vous, les tensions générées par l'énergie émotionnelle bloquée s'intensifient jusqu'à ce qu'une partie de ces tensions soit libérée. Comme la déception refoulée a besoin de libérer le corps d'une partie de ses tensions, elle trouve des personnes, des situations ou des évênements pour créer un nouveau sentiment de déception et libérer ainsi une partie de l'énergie accumulée. Cela vaut pour toutes les émotions négatives que vous avez refoulées dans votre vie, ce que l'on fait presque tous.

 

Quand vous vous sentez perturbé, sachez que vous avez déjà refoulé ce sentiment en vous. Si tel n'est pas le cas, plus rien ne devrait avoir le pouvoir de vous perturber. Ainsi, chaque fois que vous vous sentez perturbé, c'est le sentiment premier que vous avez ressenti et refoulé qui resurgit. Il en est de même pour toutes les émotions négatives, que ce soit la colère, la frustration, l'irascibilité, la soif de vengeance, la haine, la dépression, le chagrin, le désespoir, la jalousie, la culpabilité, la honte, l'impatience, la désillusion, la déception, la contrariété ou le sentiment d'être submergé. Malheureusement, nous avons refoulé bon nombe d'émotions négatives dans notre enfance parce que nous n'avions pas la maturité nécessaire pour y faire face. Au fil du temps, nous avons pris l'habitude de rejeter nos émotions au lieu de les laisser être, et nous passons ainsi notre vie à réprimer ou refouler des émotions négatives.

 

Votre mental se charge de dissimuler la cause réelle d'une émotion négative en ayant recours à la projection pour vous convaincre que cette émotion a été causée par quelque chose d'extérieur. Le mental nous dit que ce sont les évênements ou les autres qui sont la "cause" d'une émotion ; il se considère innocent et sans défense, victime de phénomènes extérieurs :"Ils m'ont mis en colère", "Il m'a rendu dingue", "Il m'a fait peur", "Si je suis angoissé, c'est à cause de tout ce qui se passe dans le monde".

C'est pourtant tout le contraire. Les émotions négatives cherchent une voie de sortie et se servent des évêmenents comme déclencheurs et excuses pour s'exprimer. Nous sommes semblables à des cocotte-minute prêtes à laisser la vapeur s'échapper dès que l'occasion se présente. Nos déclencheurs sont en place, prêts à fonctionner. En psychiatrie, on appelle ça une projection. C'est parce que nous sommes en colère que les évênements nous "mettent" en colère.

N'avez-vous pas l'impression d'être une cocotte-minute lorsqu'une émotion négative telle que la colère s'empare de vous en quelques instants? Si vous connaissez quelqu'un qui se met en colère, cela signifie que cette personne a refoulé beaucoup de colère, très probablement dans la prime enfance. Ces personnes sont également persuadées que ce sont les autres ou la situation qui ont provoqué leur colère, alors que la seule cause de la colère qu'elles ressentent maintenant est leur colère refoulée.

 

Contrairement à ce que vous aimeriez croire, la véritable cause du "stress" est à l'intérieur de vous, et non à l'extérieur. La tendance à réagir en éprouvant un sentiment de peur, par exemple, dépend de la quantité de peur déjà présente en soi, et sera déclenchée par un stimulus. Plus il y a de peur en nous, plus notre perception du monde se transforme en une attente tenaillée par la peur. Pour ceux qui vivent avec ce sentiment, le monde est un lieu terrifiant. Pour ceux qui sont en colère, le monde est un chaos de frustration et de contrariétés. Pour ceux qui se sentent coupables, le monde n'est que tentations et péchés qu'ils voient partout. Nos émotions colorent le monde. Quand nous abandonnons la culpabilité, nous voyons l'innocence, alors que ceux qui sont mus par la culpabilité ne voient que le mal.

 

C'est la raison pour laquelle je vous invite à vous souvenir, la prochaine fois qu'une émotion négative viendra s'emparer de vous, quelle que soit la façon dont elle apparaît, que si vous en faites l'expérience, c'est parce qu'elle est déjà en vous, et non parce qu'une personne ou des circonstances extérieures l'ont causée.

Vous pensez avoir tout compris, n'est-ce pas? Après tout, notre expérience nous montre clairement que nos émotions négatives proviennent de l'intérieur de nous. Personne ne s'est jamais retrouvé nez à nez dans la rue avec une émotion négative tombée du ciel! Vous ne trouverez jamais d'émotion négative en dehors de votre corps ou dans le corps de quelqu'un d'autre. C'est notre réaction face à une personne, une situation ou un incident qui est la cause de nos émotions négatives, et non la personne, la situation ou l'incident en soi.

Pourquoi les émotions négatives ont un tel impact dans nos vies?

Pourquoi les émotions négatives ont un tel impact dans nos vies?

Les émotions négatives sont renforcées quand on s'identifie à elles. Comment pourrions-nous être une émotion négative? S'identifier à une émotion, c'est un peu comme rétrécir notre Soi infini et laisser une toute petite émotion prendre le contrôle de notre vie. 

"Les pensées et les émotions semblent puissantes parce qu'on les alimente. Quand on les laisse s'élever et sévanouir d'elles-mêmes, elles finissent par disparaitre."  Kalyani Lawry

On ne devrait pas dire "je suis triste", mais plutôt "En ce moment, je suis traversé par un sentiment de tristesse". Si vous laissez simplement passer ce sentiment de tristesse, vous vous retrouvez automatiquement et sans même le savoir dans ce qui jamais ne cesse.

Je vous pose la question : êtes-vous le sentiment de tristesse ou êtes-vous celui qui est conscient de la tristesse? Vous êtes celui qui est conscient de la tristesse.

Etiez-vous là avant que la tristesse apparaisse? Certainement

Serez-vous toujours là quand la tristesse ne sera plus là? J'espère bien!

Allez-vous perdre une partie de vous-même quand la tristesse sera partie? J'espère bien que non!

Vous n'êtes pas la tristesse. Vous n'êtes pas ce sentiment. La tristesse est quelque chose dont vous êtes conscient. Elle n'est en aucun cas ce que vous êtes. Ne laissez pas une émotion vous rétrécir pour atteindre la taille d'un petit pois, sachant que vous êtes l'Etre infini!

 

Mon maître m'a suggéré de remettre en cause chaque émotion négative en me posant la question suivante : "suis-je cela, ou suis-je celui qui est conscient de cela?" Cette question enlève quasiment tout son pouvoir à l'émotion, car elle vous empêche de vous identifier à elle. Observez les pensées et les sensations comme s'il s'agissait d'un train qui passe en gare puis repart. Soyez comme la gare, et non comme un passager. Ne vous identifiez jamais à un sentiment. Ne définissez pas votre moi essentiel en fonction d'un sentiment.

Ne dites pas "je suis déprimé". Dites : "Il est déprimé", ce sera plus juste. Si vous dites que la dépression est là, c'est bien ; si vous dites que la contrariété est là, c'est bien aussi. Mais ne dites pas "je suis contrarié", car vous vous définissez alors en fonction de ce sentiment.

EXTRAIT DU LIVRE "LE PLUS GRAND SECRET" de RHONDA BYRNE

 

 

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